Je réponds volontiers à l’invitation de Patoumi pour parler de livres. Ma Terre d’Adélie à moi.
Je suis donc partie en exploration.
Les livres de mon enfance
Les livres de la Comtesse de Ségur
Je crois que je les ai usés. Dans la maison de mes vacances, quand je rentrais du Venezuela pour deux longs mois d’été, je les retrouvais sur les étagères de ma chambre et, pendant de nombreuses années, je les ai relus. J’avais une petite préférence pour le monde de Fleurville et le château des Petites Filles Modèles, Camille et Madeleine et leurs Vacances. Premiers récits de gourmandise, dont j’ai déjà parlé, et découverte de plats dont les noms m’étaient inconnus, les oeufs en meurette, la reine de Saba, le bœuf à la mode ou Strogonoff, la crème Zabaglione, les koulebiaks.
Les livres de Marcel Pagnol
Autres lectures estivales que j’ai dévorées, ses souvenirs d’enfance, la trilogie, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Temps des secrets, puis Le Temps des amours.
Les histoires de Joseph et d’Augustine, de Tante Rose et d’Oncle Jules, de Lili des Bellons, la route des vacances, les cigales, la belle Isabelle. Un peu plus tard, j’ai également aimé les adaptations au cinéma d’Yves Robert. Le casting était assorti à celui de mes souvenirs de lecture. Je me souviens du sourire de Nathalie Roussel à la fin du Château de ma mère, de l’extravagance de Jean Rochefort campant le rôle du poète Loïs de Montmajour et de la tendresse de Philippe Caubère dans le rôle de Joseph Pagnol.
Ca, c’était les livres des vacances, mais tout au long de l’année, à cette époque (reculée !) à l’étranger, pas trente-six solutions pour lire en langue française : le passage annuel à la FNAC avant de repartir sous les Tropiques, j’avais le droit de choisir une dizaine de bouquins. Je me souviens du soin que prenaient mes parents pour « surveiller » de loin mes choix. Un jour, j’avais eu finalement le droit de choisir E=MC2, Mon amour de Patrick Cauvin.
Et puis, il y avait aussi la « bibliothèque tournante » des épouses expatriées, je me souviens d’avoir dévoré Le Perroquet de Flaubert de Julian Barnes ainsi que L'Amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez .
Sans oublier, enfin, la petite perle, que j’ai lue jeune, puis ai relue par la suite, Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda.
Les écrivains que je lirai et relirai encore.
Dans des styles très différents et à travers les siècles, Virginia Woolf, Hanif Kureishi, Jane Austen, Fernando Pessoa, Roland Barthes, Aragon, Le Clézio, Kessel, Kundera, Camille Laurens, Raymond Carver, Eric Faye.
Les livres que j'emmènerai sur une île déserte.
Les correspondances croisées de Simone de Beauvoir, celles avec les hommes dans sa vie, Jacques-Laurent Bost, Nelson Algren et bien sûr, Jean-Paul Sartre.
Les lettres de Rosa Luxembourg, celles envoyées à Léon Jogichès, et celles envoyées à Sophie Liebknecht. J’ai une tendresse pour cette correspondance échangée entre Rosa alors en captivité et Sophie, la femme de Karl Liebknecht, le fondateur, avec Rosa, de la ligue Spartakiste en Allemagne. Mais il n’est point question dans ces lettres d’idéologie ou de politique, juste d’amour pour le monde, la nature et la vie.
Tous les livres de Sophie Calle pour ses images et ses mots dans leur jolie édition chez Actes sud.
Et tous ceux que je lirai et relirai encore …
Les quatre premiers bouquins de ma liste de livres à lire ou à relire.
Là, une photo s’imposait.
J’ai une table chez moi qui est réservée aux lectures à venir ou aux livres à re-feuilleter. Cela peut paraître fouillis mais je connais par cœur tout ce qui s’y trouve.
Dans le désordre et dans les piles, il y a des BD, Faire semblant c'est mentir de Goblet et Gogo Club de Ruppert et Roblot. Des romans aussi, Les Autres d’Alice Ferney, Mes Sacrées tantes de Bulbul Sharma (j’avais dévoré La Colère des aubergines), Laura Willowes de Sylvia Townsend Warner, La Nature de Gaëlle Obiégly (c’est elle qui avait commis la fantaisiste Petite figurine en biscuit qui tourne sur elle-même dans sa boîte à musique), Thèra de Zeruya Shalev , une biographie, celle d’Isabel Godin et des images, notamment celles du Yucatan du 19è siècle par l’explorateur Désiré Charnay.
Peut-être que vous y piocherez des idées de lecture, dans tous les cas, pour lire, il faut « s’installer » et si, personnellement, je peux lire dans mon lit, dans le train, en voiture, debout dans la file du cinéma (même si je préfère, dans ces cas-là, écouter discrètement les conversations de mes voisins), j’adore m’installer sur ma méridienne avec un thé vert et une part de gâteau sucré.
Je vous propose un Cake à la farine de châtaigne et à la poire.
Les ingrédients pour 6 personnes :
200 g de farine de châtaigne
50 g de farine bise
3 poires
150 g de ricotta
3 œufs
100 g d’amandes en poudre
1 sachet de levure chimique
Eplucher les poires et les couper en tranches.
Mélanger les farines avec la levure.
Dans un saladier, mélanger les jaunes et le sucre en poudre, rajouter ensuite la poudre d’amandes et la ricotta. Verser les farines à ce mélange.
Battre les œufs en neige et les incorporer.
Rajouter enfin les poires.
Faire cuire dans un four préchauffé à 130 ° pendant une bonne heure.
Une fois le cake refroidi, il est savoureux et moelleux.
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