Envie d'avril

Parce que certains voyages vous changent la vie

 

Je ne pensais pas partir pendant si longtemps. 

Sur place, j’ai mangé des prunes qui avaient le goût de cerises, de délicieuses crêpes bretonnes au lait concentré sucré, du faux Maasdam, du yop aux flocons d’avoine, du saumon sous toutes les coutures. Je ne me suis jamais lassée de remplir la théière le matin au samovar.

J’ai goûté aux concombres (très salés) que Romain Gary croque au bord de la mer dans La Promesse de l’Aube, ceux qu’on appelle les concombres à la russe, je n’ai ni trop aimé les algues (encore très salées) aux champignons, ni le kéfir, légèrement gazeux et alcoolisé avec une saveur piquante que j’ai trouvée un peu amère. 

Je ne sais toujours pas ce que l’on fait des ces petits ou géants poissons séchés. 

Je crois que j’aurais désormais du mal à préparer une salade de tomates sans rajouter deux bonnes poignées de pignons grillés et encore chauds. 

J’ai dégusté carré par carré un excellent chocolat noir de Patrick Roger. 

Dans un restaurant ouzbek, on nous a servis des shashlicks, de délicieuses petites brochettes cuites au barbecue, mes préférées au poulet ou à l’espadon.

Pendant les longues heures de route, je sirotais dans mon thermos du mauvais English Breakfast avec beaucoup de lait et beaucoup de sucre. Je ne goûterais plus jamais à ces petites brioches à la compote de pommes et à la cannelle que j’achetais tous les matins sur la rue principale juste à côté de l’unique restaurant de la ville, bien nommé le BigBen. J’ai eu largement le temps de rêver à la connexion internet que je n’avais pas, à toutes vos nouvelles recettes, aux aventures de mes blogueurs préférés devant mon menu en cyrillique, en pestant d’avoir, encore une fois, oublié mon dictionnaire dans ma chambre. La sélection à l’aveugle au Bigben, c’est l’aventure, croyez-moi sur parole. 

J’y ai quand même mangé un très bon bortsch et d’excellents pelménis au saumon recouverts de crème aigre. 

C’est ce soir-là que j’ai regretté d’avoir dîné seule.

J’ai remplacé les petites bouteilles de vodka du mini-bar par des petits pots à l’abricot, ses préférés.

Bonnes vacances !

Salade de tortiglioni aux brocolis

Difficile de tenir le rythme ces temps-ci. Encore un coup de la météo, le soleil pointe le bout de son nez, on a envie de rester dehors, même quand il fait encore un peu frais.
L’autre jour, au Café de l’hôtel Amour, les asperges étaient vertes ou blanches selon les hasards du service et le cuisinier manquait de légumes pour composer ses salades toutes vertes, non, Monsieur, on n’aime pas l’avocat. Non loin de nous un prof, avec ses Wayfarer, corrigeait des copies de philo ou de culture G. Je ne sais pas pourquoi mais je doute qu’il ait participé hier à la journée intersyndicale d'action dans la fonction publique pour la défense de l'emploi et des retraites mais comprenez-le, on ne peut pas et entretenir un hâle naturel et revendiquer une conscience politique.
C’est ce que je disais à V. ce midi-là, prenons, et une salade de fruits pour faire genre “on n’oublie pas les vitamines” et partageons les petits pots à la vanille servis pour deux. Mais V. n’avait de yeux que pour les tatouages d’un autre jeune homme qui s’arrêtaient tout droit au niveau des poignets. Un aimant. Le jeune homme était concentré sur son nombre d’amis sur son MySpace. Visiblement, il n’était ni philosophe, ni syndiqué mais sans doute aimait-il l’avocat.

Plus tard, sur la même terrasse, je faisais semblant de travailler.

Difficile de préparer des choses compliquées en cuisine ces temps-ci.
Alors à manger en terrasse, en bonne compagnie, une Salade de tortiglioni aux brocolis.

Les ingrédients pour deux personnes :

200 g de tortiglioni au blé complet,
Un beau bouquet de brocoli,
Un morceau de tomme de chèvre bio (si vous n’en avez pas avec de la tomme de brebis ou du parmesan c’est possible aussi)
Une gousse d’ail nouveau,
Un demi bouquet de persil plat,
De l’huile d’olive,
Le jus d’un citron,
Du sel et du poivre du moulin.

Laver le brocoli et le couper en petits bouquets. Le faire cuire à la vapeur pour les attendrir mais veiller à ce qu’ils restent fermes.
Ils refroidiront très rapidement.
Faire cuire les pâtes al dente.
Pendant ce temps, ciseler le persil, hacher l’ail, râper la tomme. Passer les pâtes, elles refroidiront également très rapidement.
Dresser dans les assiettes et verser l’assaisonnement composé d’huile d’olive, du jus de citron et de sel et de poivre.

C’est bien meilleur froid que chaud. Très pratique pour les piques-niques et les boîtes à bentos.

Hôtel Amour

8, rue de Navarin
75009 PARIS
T 01 48 78 31 80
m° Notre-Dame de Lorette

Soba sautées aux asperges

J’adore les brocantes. Souvent entre les meubles et les objets du quotidien, on y trouve de vieux livres et des objets insolites.
J’ai longtemps préféré acheter des choses neuves, parce que c’était plus beau, plus propre, sans doute aussi, parce que les objets n’avaient pas encore d’histoire.
J’ai mis du temps à accepter que les objets pouvaient être restaurés, recyclés, transmis, qu’on pouvait toujours leur redonner vie. Aujourd’hui, c’est un de mes credo, mais j’aurais l’occasion de vous en reparler.
Parfois, j’ai encore du mal avec l’histoire des objets. A partir de leurs marques d’usure, de leur odeur, des informations glanées ça et là sur leur origine, je me surprends souvent à imaginer leur vie d’avant et l’idée d’en faire l’acquisition me met mal à l’aise. J’ai l’impression de trahir une certaine intimité.

Ce fut ma réaction en fouillant dans ces vieilles boîtes à chaussures recouvertes de poussière. Il pleuvait et j’avançais de stand en stand dans cette brocante installée tout autour d’un square. Entre les piles de livres, se logeaient ces deux boîtes. Elles étaient remplies de menus. Dans l’une, des menus de restaurants célèbres, certains récents, d’autres plus anciens. Dans l’autre, des menus de fêtes familiales, de banquets de mariages, de baptêmes ou de premières communions.
Je suis restée un long moment à imaginer ces moments de gaité et de fête partagés. Repas interminables, sans doute, aussi pour certains. Tous ces noms, ces dates, ces préparations culinaires endimanchées m’ont remplie d’émotion.
J’ai choisi les plus impersonnels pour ne pas oublier ce moment et je me suis faufilée entre les gouttes.

Le temps de préparer des Soba sautées aux asperges, la journée était bien remplie.

Les ingrédients pour deux personnes :

150 g de nouilles soba
Une botte d’asperges
1 CC d’huile de sésame
1 CC d’huile de tournesol
Le blanc d’un oignon vert
1/2 CC de gingembre frais râpé
2 CS de mirin
4 CS de sauce soja
1 CC de sucre
Un peu de coriandre


Nettoyer et couper finement l'oignon et le gingembre. Les réserver ensemble.
Mélanger la sauce soja, le mirin et le sucre. Faire chauffer quelques instants jusqu’à dissolution du sucre. Rajouter la cuillère d’huile sésame. Réserver.

Faire cuire les asperges à la vapeur et faire cuire les nouilles soba al dente.

Faire chauffer l’huile de tournesol dans un wok et sauter le mélange oignon et gingembre frais, ajouter les asperges et les nouilles.
Rajouter la sauce. Bien mélanger sur le feu et veiller à servir bien chaud avec de la coriandre fraîche.

Le Ricotta cheesecake comme on les aime

De l’alléchante tarte aux fraises du même nom au Zimmer où j’ai déjeuné ce midi avec V.
Le Suprême de poulet était moelleux, servi avec de la purée maison et un chutney à la mangue. Il faut qu’on y retourne pour y partager ladite tarte aux fraises. A côté de nous, ce metteur en scène qui a parlé sans s’arrêter pendant deux heures face à un ancien assistant médusé, probablement admiratif. Il était de ces hommes qui pensent que plus il parle fort, plus il va être écouté.
Idéalement situé entre les théâtres de la Ville et du Châtelet, les fauteuils de cette brasserie ont accueilli Sarah Bernhardt, Jules Vernes, Strauss, Malher et Proust. On y est donc en bonne compagnie. Une danseuse qui a rapidement enfilé un imper sur son justaucorps brillant et son collant en laine rose croise une mezzo-soprano qui relit son livret en redemandant de l’eau chaude pour son Thé sur le Nil. L’autre soir, avant la représentation des Quatre Saisons de Preljocaj au bénéfice de l’associations AIDES (N’oubliez pas, vous pouvez toujours faire vos dons pour le Sidaction en ligne), j’y ai pris un chocolat pour me réchauffer et me préparer à pénétrer dans ce que le programme appelait “une chaosgraphie”; on en sort régénéré et joyeux ... Ce n’est pas un luxe, ces derniers temps.

Sur la carte des desserts du Zimmer, on peut choisir de voyager en optant pour le Cheesecake new-yorkais. De mon côté, j’ai choisi une valeur sûre pour un premier test, celui de Rose Bakery que Patoumi a déjà préparé : Le Ricotta cheesecake comme on les aime.

Le Ricotta cheesecake comme on les aime (testé par Patoumi)

Pour huit personnes :

La base biscuitée
- 180g de Digestives écrasés
- 60g de beurre fondu

La crème
- 800g de ricotta
- 200g de Saint Morêt
- 130g de sucre
- le jus et les zestes de deux citrons
- 1 CC d'extrait de vanille
- une pincée de cannelle
- 5 oeufs entiers et un jaune
- 200 mL de crème fraîche (allégée)
- 1 CC de farine

Mélanger les digestives avec le beurre, étaler la préparation dans un moule en tassant un peu. Mélanger dans l'ordre les fromages, le sucre, le jus et les zestes de citron, la vanille, les oeufs, la crème et la farine. Bien mélanger, la préparation doit être lisse. Verser la crème sur les biscuits et faire cuire environ 45 minutes dans un four préchauffé à 180° (la surface ne doit pas dorer, la crème doit rester un peu tremblotante). Laisser refroidir avant d'entreposer au réfrigérateur pendant une demie journée au
moins.

Le Zimmer
1, place du Châtelet
Paris 1er

Marie et Malo sont dans un bateau

C’était une mauvaise idée de porter mes bottes rouges ce matin. Ciel gris
souris et grêle au rendez-vous. Histoire de ponctuer une très longue semaine.
Envie que le temps ait des ailes.

Après avoir arpenté comme une petite fille le Grand Palais, besoin de
réconfort.
Une crème au chocolat absolument pas faite maison.
Je vais mettre ma robe de princesse. A demain.

Marie-Antoinette
Galeries nationales du Grand Palais
15.03.08 - 30.06.08

Babymeatloaf, légumes vapeur, vinaigrette au miel et au curry

L’autre soir, au théâtre, le spectacle avant le lever de rideau était dans la salle. Des ténors du PS et leurs épouses élégantes bavardaient avec des journalistes d’Europe 1 qui tenaient la jambe à des comédiens bankables qui étaient venus seuls.
Guy Bedos, aussi, bien placé, l'air un peu fatigué.

Et puis, on s’engouffre dans la pièce écrite par Jean-Michel Ribes et Topor, Batailles.
Les batailles sont sentimentales, sociales ou métaphysiques mais les affrontements sont toujours verbaux, sauf peut-être quand les femmes s’en mêlent.

Batailles aurait commencé comme un cadavre exquis : Ribes écrit une courte pièce, Bataille navale, Topor lui répond avec Bataille au sommet, re-ping-pong avec Ultime bataille et Bataille intime, enfin les deux écrivent, ensemble, Bataille dans les Yvelines. "Ce qui nous amusait, c'était d'aller au centre des conflits, de parler de la violence et de la mort, mais avec une fantaisie et une légèreté revendiquées."
C’est très réussi. On rit fort. Même Guy Bedos. Même Sylviane Agacinski. Le rire est une arme redoutable. Certains savent s’en servir.

En sortant, il est recommandé de prolonger la soirée au restaurant du Théâtre du Ront-Point. La cuisine n'est pas très originale, mais correcte, le Brouilly servi juste frais. Mais, sachez-le, vous passerez une bonne soirée.

Sans aucune transition, un plat de résistance tout en équilibre : Babymeatloaf, légumes vapeur, vinaigrette au miel et au curry.

Les ingrédients :

400 g de viande de veau hachée,
400 g de viande de bœuf hachée,
1 œuf,
1 oignon doux,
Un petit bouquet de coriandre,
Un peu de persil plat,
2 tranches épaisses de pain complet rassis,
Un peu de lait,
Sel, poivre et paprika doux,
Un peu huile pour la cuisson

6 CS d’huile d’olive,
4 CS de miel liquide,
1 CS de curry

Haricots verts, bouquets de brocoli et carottes cuits à la vapeur.

Dans un bol, mélanger le veau avec l’œuf. Rajouter l'oignon très finement haché et juste revenu.
Tremper la mie de pain dans le lait et ajouter à la préparation.
Ajouter le persil, la coriandre et le paprika, saler, poivrer et former 15 (petites) boulettes.
Elles cuiront rapidement dans un peu d’huile.

Préparer la vinaigrette au curry et au miel pendant que les légumes cuisent (pas trop, c’est tellement meilleur quand les légumes sont un peu croquants) à la vapeur.

Servir chaud mais aussi froid le lendemain en ayant pris soin de tout sortir du réfrigérateur une heure avant le repas.

Les Madeleines de Marcel

J’aime associer autant que je le peux les lectures à la gourmandise, deux vrais plaisirs à partager.
J’ai dévoré Room Service, ouvrage dans lequel les auteurs ont parfaitement réussi à nous montrer que la cuisine, c’est une affaire de mots, d’anecdotes, de souvenirs, fussent-ils réels ou romanesques.

Autant d’auteurs que de chambres à l’hôtel Relais Saint Germain dans les cuisines duquel officie Yves Camdeborde.
A découvrir d’urgence.

Je n’ai pas résisté à l’envie de choisir les Madeleines de Marcel Proust.
On apprend que Marcel Proust ne prenait qu’un repas par jour, ce qui ne l’empêchait pas de vivre par procuration de véritables émois gastronomiques dans ses romans. On rencontre la madeleine « courte et dodue » d’Un Amour de Swann ; les œufs brouillés au lard et le homard à l’américaine de Jean Santeuil ; les haricots « verts et tendres » de La Prisonnière ; la bouillabaisse de Sodome et Gomorrhe ; le bœuf « à la gelée », les crèmes au chocolat, le riz à l’Impératrice de A l’ombre des jeunes filles en fleur.

Les Madeleines ont souvent été l’objet de toutes les passions sur la blogosphère, notamment tout au long des épisodes de la saga de A la bonne vôtre ou encore chez la lectrice Patoumi.

Je dois avouer que ce n’était pas ma première fournée de madeleines. Entre celles qui n’auront jamais gonflé, celles qui auront pris un coup de chaud, celles qui ont débordé (et oui, croyez-moi !), je ne suis pas peu fière de celles-ci.
J’ai suivi à la lettre la recette de Camdeborde. Tout le reste est littérature.

Les laisser refroidir une fois démoulées.

Les Madeleines de Marcel

Pour quinze madeleines :

140 g de beurre,
75g de sucre,
120 g de farine,
1 CS de levure chimique,
2 œufs,
20 g de miel liquide (j’ai pris du miel d’acacia),
40 cl de lait entier.

La base de la recette est à préparer la veille de la cuisson.
Dans une casserole, faire fondre le beurre.
Dans un saladier, mélanger le sucre en poudre, la farine et la levure. Faire une fontaine et incorporer délicatement le lait, les œufs, puis le miel jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
Ajouter à ce moment-là le beurre refroidi mais pas encore figé.
Mettre le tout dans un tupperware et conserver au réfrigérateur.

Le lendemain, beurrer légèrement et fariner les moules.
Mettre une bonne cuillère d’appareil dans chaque moule et faire cuire sept à huit minutes dans le four préchauffé à 180°.

La Crème Caramel de mon enfance

Cette année, le lendemain de Noël, j’ai préparé une crème caramel sous l’œil vigilant de ma mère pour se remettre de la bûche aux marrons préparée par le très bon pâtissier d’Antibes avec ses médailles d’or mais que nous n’avons pas trouvé si bonne que ça ; l’année prochaine, et, comme toutes les années, on changera de pâtissier.
Je ne peux pas aborder le thème du réveillon de noël sans penser à La Bûche de Danièle Thomson. Je suis attachée aux personnages de ce film d’hiver, Emmanuelle Béart est bourgeoise, Charlotte Gainsbourg, indépendante et rebelle, Sabine Azéma chanteuse, Jean-Pierre Darroussin descend promener le chien en pantoufles pour appeler la femme qu’il aime. L’air est froid, les rancunes enfouies mais la tendresse réchauffe les cœurs. Même les dindes farcies ont leur mot à dire.

En ce début d’année, allons à l’essentiel.

J’ai l’impression d’en revenir toujours aux souvenirs de l’enfance.
Ma passion pour les flans et les crèmes caramel est récente. Petite, je n’aimais pas trop ça, en revanche, j’adorais l’odeur du caramel qui envahissait la maison.

L’occasion de vous parler de L’Odeur du café de Dany Laferrière. Il nous fait partager ses souvenirs d’enfance en Haïti, loin de Port au Prince, chez sa grand-mère, dans un univers très féminin. En vacances chez elle, il déambule dans la nature, observe les fourmis, les étoiles, les gouttes d’eau qui marquent le sol. Il écoute les adultes parler et respire les odeurs de la vie. Sa grand-mère se repose sur la terrasse en bois, une cafetière à ses pieds. Le café est frais pour les passants, les amis et les voisins.

Revenons-en à la Crème caramel inratable.

Les ingrédients :
1 litre de lait
150 g de sucre
5 œufs + 2 jaunes
1 gousse de vanille

Pour le caramel : 200 g de sucre et le jus d’un demi-citron.

Préparer un caramel avec le sucre et un petit verre d’eau. Pour stopper la cuisson, ajouter au caramel le jus de citron.
Verser le caramel dans les ramequins.

Faire bouillir tout doucement le lait avec la gousse de vanille.
Pendant ce temps, fouetter les œufs, les jaunes avec le sucre dans un grand saladier.
Rajouter le lait, fouetter et verser dans les ramequins.
Faire cuire au bain-marie pendant 40 minutes dans un four à 200°.
Laisser refroidir avant de démouler.

Saint Jacques sauce soja citronnée

J’aime l'idée de passer d’une année à l’autre en douceur, en partageant un moment avec ceux que l’on aime, en pensant aux surprises, aux découvertes et aux joies que la nouvelle année nous réserve. Un moment tout en légèreté.
Pas besoin pour cela de se retrouver avec cinquante personnes que l’on a jamais croisées dans un spleeeeeeendide ancien château de chasse du XVIIIè siècle mal chauffé à deux heures de Paris à manger du cuisseau de chevreuil sauce groseille le tout arrosé de champagne pas assez frais… si vous voyez ce que je veux dire !

Mine de rien, en y repensant, j’ai vécu des jours de l’an très différents, devant un feu d’artifice au bord de la plage au Venezuela tous les ans, petite, la même plage, la même bande d’amis, ma mère ne voulait pas que je m’approche trop du feu de camp ; dans un avion de retour du Mexique, j’avais vu les ruines de Tulum désertes, le plus bel endroit du monde ; à l’Opéra de Lyon pour une Bohême à la mise en scène épurée ; dans un taxi sur la Butte Montmartre, complètement bloqué par des australiens qui buvaient du champagne à même la bouteille dans la rue, après nous avions rejoint une soirée où l’on nous avait servi de la galette des rois sur fond de rap newyorkais ; à Central Park avant de rejoindre un appartement avec une terrasse comme dans Harry rencontre Sally, avec des sans-abri Place de la Nation et l’association Setton ; à Deauville en écoutant du jazz et, de temps à autre, aussi, en chaussettes, sous ma couette.
La vie.

Que votre année 2008 soit pleine de fantaisie !

Pour 2008, un plat léger et parfumé, des Saint Jacques sauce soja citronnée.

Prévoir pour chaque personne trois ou quatre Saint Jacques généreuses que vous ferez cuire à la plancha ou à la poêle.
Préparer la sauce avec 5 CS de sauce soja et 5 CS de jus de citron jaune. Rajouter de la coriandre fraîche très finement ciselée.
Prélever le zeste du citron et le détailler en fine julienne. Le faire blanchir dans un peu d’eau bouillante pendant deux minutes et le couper en très petits morceaux. Réserver.
Une fois le boulgour cuit, rajouter le zeste du citron.

Servir avec la sauce à côté, pour avoir le plaisir de la verser sur les saint jacques et le boulgour servis ensemble bien chauds.

Luxure et Gourmandise au Centre Design Marseille, décembre 2007

C’est dans un froid glacial et avec vue sur la mer que nous avons préparé avec Caroline Gomez notre double intervention au Centre Design Marseille.

Côté luxure, le projet LUX sous l’influence des écrits de Valentine de Saint-Point. Nous avons finalement travaillé avec les arômes suivants : noir-safran, noir-violette, lait- bergamote, blanc-jasmin, blanc-poivron.
Mon préféré ? Contre toute attente, le lait-bergamote, une jolie surprise.
Les badges ont disparu en deux temps trois mouvements.

Côté gourmandise, une Table Nomade « dînette », de la pâte à tartiner maison à déguster avec les petites cuillères de Caroline spécialement créées pour l’occasion.
Je vous laisse découvrir quelques-uns des souvenirs gourmands des participants.

Et vous, quel est le souvenir gourmand de votre enfance ?