Envie d'avril

Le Ricotta cheesecake comme on les aime

De l’alléchante tarte aux fraises du même nom au Zimmer où j’ai déjeuné ce midi avec V.
Le Suprême de poulet était moelleux, servi avec de la purée maison et un chutney à la mangue. Il faut qu’on y retourne pour y partager ladite tarte aux fraises. A côté de nous, ce metteur en scène qui a parlé sans s’arrêter pendant deux heures face à un ancien assistant médusé, probablement admiratif. Il était de ces hommes qui pensent que plus il parle fort, plus il va être écouté.
Idéalement situé entre les théâtres de la Ville et du Châtelet, les fauteuils de cette brasserie ont accueilli Sarah Bernhardt, Jules Vernes, Strauss, Malher et Proust. On y est donc en bonne compagnie. Une danseuse qui a rapidement enfilé un imper sur son justaucorps brillant et son collant en laine rose croise une mezzo-soprano qui relit son livret en redemandant de l’eau chaude pour son Thé sur le Nil. L’autre soir, avant la représentation des Quatre Saisons de Preljocaj au bénéfice de l’associations AIDES (N’oubliez pas, vous pouvez toujours faire vos dons pour le Sidaction en ligne), j’y ai pris un chocolat pour me réchauffer et me préparer à pénétrer dans ce que le programme appelait “une chaosgraphie”; on en sort régénéré et joyeux ... Ce n’est pas un luxe, ces derniers temps.

Sur la carte des desserts du Zimmer, on peut choisir de voyager en optant pour le Cheesecake new-yorkais. De mon côté, j’ai choisi une valeur sûre pour un premier test, celui de Rose Bakery que Patoumi a déjà préparé : Le Ricotta cheesecake comme on les aime.

Le Ricotta cheesecake comme on les aime (testé par Patoumi)

Pour huit personnes :

La base biscuitée
- 180g de Digestives écrasés
- 60g de beurre fondu

La crème
- 800g de ricotta
- 200g de Saint Morêt
- 130g de sucre
- le jus et les zestes de deux citrons
- 1 CC d'extrait de vanille
- une pincée de cannelle
- 5 oeufs entiers et un jaune
- 200 mL de crème fraîche (allégée)
- 1 CC de farine

Mélanger les digestives avec le beurre, étaler la préparation dans un moule en tassant un peu. Mélanger dans l'ordre les fromages, le sucre, le jus et les zestes de citron, la vanille, les oeufs, la crème et la farine. Bien mélanger, la préparation doit être lisse. Verser la crème sur les biscuits et faire cuire environ 45 minutes dans un four préchauffé à 180° (la surface ne doit pas dorer, la crème doit rester un peu tremblotante). Laisser refroidir avant d'entreposer au réfrigérateur pendant une demie journée au
moins.

Le Zimmer
1, place du Châtelet
Paris 1er

Marie et Malo sont dans un bateau

C’était une mauvaise idée de porter mes bottes rouges ce matin. Ciel gris
souris et grêle au rendez-vous. Histoire de ponctuer une très longue semaine.
Envie que le temps ait des ailes.

Après avoir arpenté comme une petite fille le Grand Palais, besoin de
réconfort.
Une crème au chocolat absolument pas faite maison.
Je vais mettre ma robe de princesse. A demain.

Marie-Antoinette
Galeries nationales du Grand Palais
15.03.08 - 30.06.08

Gâteau aux poires et au sirop d'érable

Allez voir l’exposition Helene Schjerfbeck (1862-1946) au Musée d’Art Moderne à Paris.
Vous découvrirez l’univers et la vie de cette peintre finlandaise. Enfant prodige d’une santé fragile, souvent isolée de l’agitation d’Helsinki, elle a peint beaucoup de portraits, surtout de femmes, d’auto-portraits et de natures mortes. Toujours dans des couleurs terreuses et intenses. Des formes très présentes, comme aimantées. On en ressort pas indemne.

Pour reprendre vos esprits, le temps de traverser le parvis, vous pourrez choisir entre des carottes pressées avec ou sans gingembre, un jungle mix (kiwi, granny, menthe fraîche) ou un paris-bamako (gingembre et citron vert) au Tokyo Eat.
Je vous conseille d’aller vous installer près des tuyaux multi-formes réservés aux enfants. Très sagement, vous verrez de petites têtes blondes (directement sorties de Milk) se déchausser et rebondir, sans complexes, sur ce qui pourrait être, on est quand même au Palais de Tokyo, une pièce d’art moderne. Ce dimanche, il y avait ceux à qui on avait acheté des lunettes de ski la veille et qui avaient dormi avec, ceux qui suivaient leur grand frère, ceux qui hésitaient entre le lait fraise et une deuxième boule de glace au chocolat au lait.

Pour les enfants, la forme est importante. Equipez-vous de nombreux emportes pièces et laissez libre cours à votre imagination pour présenter votre Gâteau aux poires et au sirop d’érable.

Les ingrédients :

200 g de farine complète,
100 g de sucre,
6 CS de sirop d’érable,
3 œufs,
100 g de beurre,
3 poires,
1 yaourt (j’ai utilisé un yaourt de brebis)
Un sachet de levure chimique
Un citron

Eplucher et couper les poires, les citronner et les réserver.
Mélanger le beurre à température ambiante au sucre et au sirop d’érable. Ajouter les œufs un à un et le yaourt. Rajouter progressivement la farine et la levure.
Placer les poires dans un plat beurré allant au four et verser dessus le mélange.
Faire cuire dans un four préchauffé à 180° pendant trente minutes.

Laisser refroidir avant de démouler et de découper le gâteau avec l’emporte pièce préféré des enfants.

Gâteau Chocovin

Une recette surprenante pour parler des premiers opus de la nouvelle collection FOOOD aux Editions Tana.

J’ai eu le plaisir d’aller la semaine dernière à une signature des auteurs de Petits Bouquets de Cuisine de Martine Camillieri et Angélique Villeneuve et de (petits)platsdiVINs de Caroline Gomez et Alice Quillet.

A cette occasion, j’ai découvert un jolie épicerie dans le 15ème à Paris Beau et Bon qui porte bien son nom. La sangria était préparée avec du vin blanc et du jus de pêche, l’épicière souriante et l’ambiance musicale.

Si vous faites le détour par la rue Lecourbe, vous y passerez un moment agréable. Sa créatrice Valérie Gentil goûte tout ce qu’elle met dans ses rayons. Et quoi de plus agréable que de m’entendre parler des producteurs en Alsace qui confectionnent le pot de Gelée de coings que j’avais mis dans mon petit panier avec du caviar de tomates séchées, du riz Carnaroli aux cèpes et aux bolets et de la gelée de cannelle.

J’ai également goûté une association de saveurs à tomber, du pain de campagne avec une mie dense et épaisse, du beurre au sel fumé et des fleurs de coriandre cueillies à même le bouquet, un pur bonheur !

Procurez-vous ces petits bouquins très joliment mis en images qui sont bourrés d’idées simples et inventives.

J’ai choisi de faire leur Gâteau Chocovin, recette un tout petit peu adaptée avec ma méthode je-mets-toujours-moins-de-sucre-que-dans-la-recette. Pour être plus précise, j’ai très vite culpabilisé et pensé que je n’avais pas assez mis de sucre, j’ai donc rajouté un glaçage sur le gâteau. Cette étape s’est avérée inutile … Mais on ne se refait pas !

Les ingrédients pour six amateurs de chocolat :

250 g de chocolat noir de bonne qualité
1 verre de vin rouge (j’ai ouvert une bouteille de Madiran)
4 œufs
150 g de beurre
150 g de sucre roux
150 g de farine

Préchauffer le four à 200°.
Faire fondre le chocolat avec le vin très doucement au bain-marie.
Ajoutez le beurre ramolli puis laisser refroidir hors du feu.
Mélanger le sucre avec les œufs et rajouter la préparation chocolat-vin-beurre.
Incorporez la farine peu à peu et délicatement.

Verser dans un moule beurré et faire cuire pendant 30 minutes.

Le résultat est surprenant, le Madiran a donné au gâteau un parfum subtil de cerises. Je le referai !

Beau et Bon, l'épicerie folle
81 rue Lecourbe 75015 Paris
M° Volontaires ou Sèvres Lecourbe
Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 13h00 et de 15h à 19h30
Et le dimanche de 10h30 à 13h

Gratin Pommes-poires au Tapioca

Ou comment j’ai fini par préparer un dessert sur de simples mots-clé, à savoir : clafoutis, poire, petites billes ?

Une amie m’avait longuement parlé du Clafoutis aux poires et au gingembre du Fumoir, bistro cuisi-chic du 1er arrondissement de Paris avec une vue imprenable sur le Louvre et des serveuses recrutées sur casting.

Y aller, de temps à autre, pour leurs jus de fruits frais et notamment le PCO (Pomme, carottes, orange sans céleri pour moi), leur sélection de vieux rhums et leur délicieuse salade de poulet fermier, endives, pomme et noix, délicate sauce à la fourme d’Ambert.

A force de ne pas m'y retrouver à une heure raisonnable pour craquer sur ledit Clafoutis en verrine et les amis ayant parfois la mémoire courte, je me suis lancée sans autre directive que mes mots-clé précités.

J’ai rajouté des pommes, débaptisé le clafoutis en Gratin pommes-poires au tapioca et l’ai parfumé au sirop d’érable plutôt qu’au gingembre.

Il paraît qu’il était encore meilleur qu’au Fumoir !

J’ai repéré la dernière fois leur Crème catalane au mascarpone et dés de mangue fraîche. Allez en 2007, je me lance !

Très heureuse année à vous … toute en douceur(s) !

Les ingrédients pour 4 personnes

2 pommes
3 poires
100 g de tapioca
50 g de sucre
2 CS de sirop d’érable
2 verres de lait
3 œufs
20 g de beurre
1 sachet de sucre vanillé

Eplucher et couper les fruits en morceaux.
Les disposer dans un plat allant au four beurré, saupoudrer d’un peu de sucre, et placer dans le four pendant 15 minutes th 6.

Pendant ce temps, faire chauffer le lait. Verser le tapioca et laisser épaissir pendant environ 5 minutes sans cesser de remuer.

Retirer du feu.

Ajouter le beurre, le sucre, le sirop d’érable, les œufs battus et la vanille.
Verser le mélange sur les fruits et faire cuire une demie-heure dans le four à la même température.

Pour un service chic chic, servir tiède dans des ramequins individuels. Sinon, froid à la cuillère à même le plat, cela se mange tout seul !

Le Fumoir
6, Rue de l'Amiral Coligny
Paris 1er
Tel : 01 42 92 00 24

L'itinéraire du Pain de Sucre

Si vous cherchez à fuir le Marais parisien envahi de prototypes uniformisés et de “hype-itude” tape-à-l’oeil les samedis, dimanches et jours fériés, échappez-vous par la Rue des Francs Bourgeois pour arriver Rue Rambuteau. Faites une halte au 14, le Pain de Sucre, une délicieuse pâtisserie vous accueillera et vous consolera avec ses verrines colorées et aériennes, macarons maison, cakes pistache-framboise, guimauves au chocolat noir ou à la rose, calissons à la pistache et à la fleur d’oranger. Le pain est également de grande qualité.
Montée par deux anciens de chez Pierre Gagnaire, ce lieu de gourmandise revisite avec élégance et exotisme les grands classiques de la pâtisserie française.

La bouche pleine de macarons au citron jaune ou à l’angélique, vous pourrez ensuite vous réfugier au 23-25, dans l’excellente librairie de Colette Kerber, Les Cahiers de Colette. Vous tomberez sous le charme d’un de ses coups de coeur ou bien écouterez, le temps d’attaquer les calissons, une des nombreuses lectures qui y sont organisées régulièrement. Si vous les aimez sensibles et ouvertement intello, la drague au macaron y est également envisageable.

Réconforté(e) par ces nourritures du corps et de l’esprit, vous pourrez prendre la tangente, idéalement bien accompagné(e), et vous laissez traîner jusqu’à Beaubourg. Là, et jusqu’au 5 février 2007, vous en prendrez plein les yeux à l’expo Yves Klein. Conçue comme une découverte initiatique au sein d'une œuvre multiple, la scénographie de l’expo est organisée autour de trois axes : l’imprégnation, l’illumination de la matière et l’incarnation, les trois axes du travail de l’artiste associés à trois tons, le bleu, l'or et le rose. A découvrir d’urgence.

Rentrez chez vous, heureux(se).

Le thé entre en cuisine

C'est le joli titre d'un article du Monde que je vous invite à lire, il nous explique comment le thé est en train de s'introduire en cuisine dans la préparation de plats en non plus seulement comme une boisson chaude.

C'est aussi l'occasion de vous dire que le Comité Français du Thé organise du 28 au 30 octobre 2006 à la Bourse de commerce de Paris le 2è Festival du Thé où les passionnés pourront assister à des conférences et des dégustations.

J'aime découvrir de nouveaux thés mais j'avoue que je ne trouve rien de plus réconfortant que de verser un peu de lait froid dans un très traditionnel et parfumé thé à la vanille.

Mes fournisseurs officiels à Paris sont Mariage Frères (pour leurs thés parfumés et les agrumes de leur thé vert Sur le Nil), Le Palais des Thés (pour leur Thé des Amants, un thé noir à la pomme, l’amande, la cannelle et à la vanille, relevé par une pointe de gingembre) et Kusmi pour leurs jolis packagings et leur délicieuse Anastasia (un mélange de thés noirs de Chine et de Ceylan aromatisés à la bergamote, au citron et à la fleur d'oranger).

Et pour célébrer le thé en cuisine, j’ai préparé de très expérimentales Etoiles au thé vert.

Les ingrédients pour 4 personnes

- 400 ml de lait demi-écrémé
- 2 oeufs entiers et un jaune
- 2 cuillères à soupe de sucre roux
- 1 cuillère à café de thé matcha
- 1 cuillère à soupe de maïzena
- du thé vert

Porter le lait à ébullition, couper le feu et plonger un peu de thé vert dedans. Laisser infuser pendant 5 minutes.

Pendant ce temps, battre les oeufs avec le sucre et le thé matcha.

Passer le lait et refaire chauffer 3 minutes avec la cuillère de maïzena préalablement diluée dans un peu de lait et le verser sur la préparation.

Répartir dans des moules individuels et les faire cuire dans un four préchauffé à 180° pendant 15 à 20 minutes.

Les laisser refroidir avant de les démouler et de les mettre au réfrigérateur recouvertes d’un film alimentaire.

J’ai utilisé un moule en silicone parce que je n’avais pas de ramequins individuels pouvant cuire au bain-marie dans le four, mais je pense que l’on peut obtenir de cette façon de jolis petits pots de crème au thé vert.

Je les ai servies avec une cuillère à confiture de framboises qui se marie très bien avec le thé vert.